Comment reconnaître la maladie de Crohn ?

La maladie de Crohn figure dans la liste des MICI (Maladies inflammatoires chroniques de l’intestin). Elle est connue pour son évolution par poussées, pouvant rendre le patient invalide à un certain stade. Lorsqu’une personne est touchée, elle présente certains symptômes qui permettent de détecter la pathologie. Découvrez dans cet article ses premiers symptômes et quelques mesures à prendre.

Présentation de la maladie de Crohn ?

La maladie de Crohn est une pathologie inflammatoire chronique intestinale dont l’origine est inconnue. Elle est susceptible de toucher toutes les régions du tube digestif, en partant de l’œsophage à l’anus. Toutefois, c’est généralement le côlon et l’iléon (zone terminale de l’intestin grêle) qu’elle touche. Bien qu’elle puisse survenir à tout âge, cette maladie touche souvent les jeunes de 20 à 30 ans. Son évolution s’effectue par poussées, c’est-à-dire par des moments d’activité entrecoupés par des instants de rémission et d’accalmie.

Les professionnels de santé soupçonnent un trouble du système immunitaire en rapport avec le microbiote intestinal comme étant à l’origine de la maladie. Aussi, ils estiment qu’une perte de l’équilibre de l’écosystème bactérien peut-être à son origine. En effet, chez environ 5 % des malades, une forme spéciale d’Escherichia coli invasive est retrouvée. La réaction d’inflammation peut être facilitée par cette dernière.

Les premiers symptômes de la maladie de Crohn

La maladie de Crohn se manifeste par des symptômes particuliers qui peuvent entraîner un retard de diagnostic. C’est pour cette raison qu’il est capital de les connaître. Il s’agit de :

• Symptômes digestifs : il s’agit d’abord des douleurs abdominales sous forme de spasmes et de brûlures. Elles peuvent être fortes et se manifester par crise. Ensuite, on note la diarrhée (liquide et abondante) et les douleurs anales avec ou sans écoulement de sang ou de glaire par l’anus. Enfin, on note des nausées et vomissements et une perte d’appétit ;
• Symptômes  généraux : il s’agit de la fièvre, de la fatigue, de l’amaigrissement et de la pâleur. Cette dernière peut être causée par une anémie par carence en vitamine B12 ou en fer. Parfois, on peut aussi noter une cassure de la courbe de la taille et du poids chez les plus jeunes ;
• Symptômes non digestifs : il s’agit principalement de rhumatisme articulaire ou de troubles dermatologiques comme l’érythème noueux et les aphtes. Aussi, on peut noter une atteinte oculaire. C’est notamment le cas de l’uvéite.

Lorsque ces symptômes se manifestent, il est capital de se rapprocher d’un professionnel de santé pour effectuer une analyse et statuer sur  la pathologie.

Les mesures à prendre face à la pathologie

A ce jour, il n’existe pas encore de traitement pour traiter les malades. Toutefois, plusieurs médicaments peuvent être pris afin de canaliser la pathologie et vivre normalement. Ces médicaments permettent notamment de contrôler l’inflammation dans le but de soulager les symptômes comme la diarrhée, les douleurs et les crampes. Par ailleurs, au cours des crises, les spécialistes recommandent de baisser la prise de fibres alimentaires susceptibles d’accroître le volume des selles. C’est particulièrement le cas des légumes et des fruits.

En outre, un recours à la chirurgie peut être fait pour traiter plusieurs complications telles que celles qui sont anales, l’occlusion, l’hémorragie intestinale et enfin la perforation. Quelquefois, cette intervention peut être conseillée dans le but de retirer une partie du tube digestif touchée par la maladie et dont le traitement par les médicaments va se révéler inefficace. Pour finir, le chirurgien peut se voir dans l’obligation de placer une poche ou un anus artificiel de manière temporaire pour favoriser la cicatrisation de sutures digestives.

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